Et la CNT, d’où vient-elle ?

Un peu d’histoire…

La CNT française a été créée en 1946 et se situe dans la continuité des principes et du fonctionnement de la CGT à ses origines, avant qu’elle ne devienne un syndicat institutionnel, de la CGT-SR qui entre les deux guerres s’est constituée pour refuser la mise sous tutelle politique de la CGT.

Mais la création de la CNT est aussi marquée par la grande sœur (CNT espagnole) qui outre des combats syndicaux marquants depuis le début du XXe siècle s’est illustrée dans le camp républicain espagnol de 1936 à 1939 pendant la guerre civile. Les arnarcho-syndicalistes ont alors mis en application, en grande partie, ce qu’ils avaient défini dans le communisme libertaire. Ils ont allié la propriété collective non étatique des moyens de production et de distribution à la démocratie directe et à la liberté individuelle. Pour exemple : l’autogestion industrielle en Catalogne et les communautés agraires en Aragon et Andalousie.

Ce n’est qu’à la fin des années 1980 et lors du mouvement de grèves de décembre 1995 contre la réforme Juppé des retraites que la CNT a commencé à se redévelopper dans différents secteurs professionnels. Aujourd’hui notre Confédération demeure une organisation modeste qu’il s’agit d’implanter durablement dans les entreprises et les quartiers. Tu l’as lu dans l’article premier des statuts .

La CNT est une organisation de classe qui accueille tous les travailleurs à l’exception de ceux des forces répressives. Donc tous les travailleurs ont leur place à la CNT s’ils combattent pour l’amélioration de la condition des travailleurs et s’ils sont pour l’égalité entre tous les êtres humains .

Oui, nous revendiquons que les travailleurs peuvent collectivement et sans leaders changer cette société pour savoir comment, pourquoi et pour qui produire biens et services… sans profits !