Samedi 26 septembre 2020 à 20h conférence-débat sur le communalisme libertaire

Description

En avant première, conférence-débat sur le communalisme libertaire .

Écologie sociale et municipalisme libertaire, face à l’effondrement qui vient le 3 septembre 2020 par https://twitter.com/Mule_du_Pape

Face à l’impasse climatique et à des sociétés en crise, le capitalisme et son ombre mouvante s’adaptent aux secousses d’une révolution dans la considération par l’être humain de la nature et de son environnement.

Industriels et gouvernements ont enfilé le déguisement de la transition énergétique pour dégager des voies à de nouvelles sources de bénéfices.

Si la parole se verdit, les pratiques du développement industriel et économique continuent de détruire notre planète et d’engendrer domination et injustices sociales.

Dans ce contexte, la pensée de Murray Bookchin, présentée lors d’une conférence des Rencontres intergalactiques sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et qui a inspiré l’organisation sociale dans l’État du Rojava, propose un changement de paradigme dans l’approche de l’économie et de la politique, au travers du prisme incontournable de l’écologie.

Murray Bookchin est un électron libre au sein de la pensée et de la philosophie libertaires.

Né en 1921 dans le Bronx de parents immigrés juifs russes au passé anarcho-syndicaliste, il se confronte très tôt au monde ouvrier et entre à neuf ans seulement dans les Jeunesses du Parti communiste.

Il vend à la criée le quotidien du parti, et se confronte très vite aux débats et discussions, participe à l’organisation de grèves des loyers et de mouvements de chômeurs.

En 1936, il manifeste son désaccord avec la ligne du PC, qui assimile socialistes et fascistes.

Du communisme à l’anarchisme et à l’écologie sociale

Chez Bookchin se démarque déjà une volonté de faire dialoguer tout le monde à gauche, de confronter les idées sans exclure.

Il s’investit dans le mouvement antifasciste autour de la guerre d’Espagne, avant d’être écarté du PC pour “déviationnisme trotsko-anarchiste” alors qu’il soutient la révolte anarchiste contre le stalinisme et le pacte germano-soviétique.

Baignant dans le milieu ouvrier, il est aussi syndicaliste.

Toutefois, il finit par remettre en question le prolétariat comme unique sujet révolutionnaire, dans une société où les ouvriers sont intégrés progressivement au capitalisme, et où l’évolution technologique entraîne le développement des auto-entrepreneurs et la sclérose des masses prolétaires.