Saul Alinsky (January 30, 1909 – June 12, 1972)

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Saul Alinsky

Presentation

Saul David Alinsky (January 30, 1909 – June 12, 1972) was an American community organizer and writer.

He is generally considered to be the founder of modern community organizing, and has been compared to Thomas Paine as being « one of the great American leaders of the nonsocialist left. »

He is often noted for his book Rules for Radicals.

In the course of nearly four decades of political organizing, Alinsky received much criticism, but also gained praise from many public figures.

His organizing skills were focused on improving the living conditions of poor communities across North America. In the 1950s, he began turning his attention to improving conditions of the African-American ghettos, beginning with Chicago’s and later traveling to other ghettos in California, Michigan, New York City, and a dozen other « trouble spots ».

His ideas were later adapted by some U.S. college students and other young organizers in the late 1960s and formed part of their strategies for organizing on campus and beyond.

Early life and family

Alinsky was born in Chicago, Illinois in 1909 to Russian Jewish immigrant parents, the only surviving son of Benjamin Alinsky’s marriage to his second wife, Sarah Tannenbaum Alinsky.

Alinsky stated during an interview that his parents never became involved in the « new socialist movement. » He added that they were « strict orthodox, their whole life revolved around work and synagogue …

« Whenever anyone asks me my religion, I always say—and always will say—Jewish. » At the same time, he was also an agnostic

community organizing

Si Alinsky est quasiment inconnu en France, c’est parce qu’il fut un militant et un penseur résolument américain – dans ses croyances, ses références et ses méthodes.

Aux États-Unis, il est généralement reconnu comme le père fondateur du community organizing , terme que l’on pourrait traduire de manière approximative par « animation de quartier » , mais dont le sens est à la fois plus politique et plus radical : il se réfère aux activités par lesquelles un animateur aide les habitants d’un quartier défavorisé à faire valoir leurs droits, que ce soit en exigeant de l’administration des HLM de mettre les logements sociaux aux normes sanitaires en vigueur, ou en demandant aux banques implantées dans le quartier d’offrir des taux d’intérêts plus raisonnables.

Né lui-même dans un ghetto de Chicago en 1909, Alinsky est issu d’une famille juive originaire de la Russie. Après des études à l’université de Chicago, il s’intéresse à la criminologie et obtient une bourse lui permettant de suivre de près la vie des gangs urbains : il développera ainsi une grande estime pour celui d’Al Capone, qu’il considère comme un vaste service public informel.

Mais surtout, à partir de 1938, il trouve sa vocation lorsqu’il décide d’« organiser » le quartier Back of the Yards, le fameux ghetto dont les conditions de vie atroces ont été portées au grand jour par le roman d’Upton Sinclair, La Jungle (1905). C’est là qu’Alinksy mettra pour la première fois en œuvre des méthodes dont il fera plus tard un système.

Son idée fondamentale : pour s’attaquer aux problèmes sociaux, il faut bâtir des « organisations populaires » (« People’s Organizations ») permettant aux populations de se mobiliser. Ces méthodes s’avéreront fructueuses aussi lorsqu’il organisa - toujours à Chicago - aux débuts des années soixante «The Woodlawn Organization» (TWO), du nom d’un quartier noir menacé par les efforts dits de « rénovation urbaine » de l’université de Chicago.

Il fonda aussi l’Industrial Areas Foundation (IAF), une association où de nombreux futurs organizers (« animateurs de quartier ») apprendront la « méthode Alinsky » pour l’appliquer un peu partout dans le pays.

La « méthode Alinsky »

Bien qu’il fût avant tout un homme d’action, Alinsky tenta, dans plusieurs textes, d’expliquer les principes qui guident sa démarche.

Son radicalisme puise ses racines dans l’histoire américaine – une histoire traversée avant tout par l’idée de la démocratie, qui a animé les penseurs radicaux américains depuis toujours, des révolutionnaires de Boston en 1776 jusqu’aux fondateurs du mouvement syndical, en passant par les jeffersoniens et les militants œuvrant pour l’abolition de l’esclavage.

Citons-en trois principes qui constituent, pour lui, autant de tabous à lever :

  1. Le pouvoir. Alinsky est loin d’épouser une vision irénique de la démocratie. Le principe primordial de l’organizer est celui du pouvoir. Le pouvoir, soutient-il, est « l’essence même, la dynamo de la vie » (dans certains textes, il ira jusqu’à citer Nietzsche) [2]. « Aucun individu, aucune organisation ne peut négocier sans le pouvoir d’imposer la négociation ». Ou encore : « Vouloir agir sur la base de la bonne foi plutôt que du pouvoir, c’est de tenter quelque chose dont le monde n’a pas encore fait l’expérience— n’oubliez pas que pour être efficace, même la bonne foi doit être mobilisée en tant qu’élément de pouvoir ». Malheureusement, poursuit-il, la culture moderne tend à faire de « pouvoir » un gros mot ; dès qu’on l’évoque, « c’est comme si on ouvrait les portes de l’enfer. » [3] Surmontant ce moralisme gênant, l’organizer identifie le pouvoir dont une communauté dispose, pour ensuite lui montrer le plaisir à l’éprouver – pour ensuite, enfin, le manier à ses propres fins.

  2. L’intérêt propre. Si le pouvoir est le but de l’organizer, son point d’appui est l’intérêt propre (self-interest), un autre terme considéré souvent comme tabou. Pour organiser une communauté, il doit faire appel à ses intérêts (et les convaincre qu’il n’y a pas de honte à agir sur cette base) tout en identifiant ceux des personnes qui y ont font obstacle. « Douter de la force de l’intérêt particulier, qui pénètre tous les domaines de la politique, insistera Alinsky, c’est refuser de voir l’homme tel qu’il est, de le voir seulement comme on souhaiterait qu’il soit ».

  3. Le conflit. Mais puisque celui qui essaie de faire valoir son intérêt particulier se heurte souvent aux intérêts de quelqu’un d’autre, l’organizer doit accepter le conflit non seulement comme inéluctable, mais même comme désirable – car rien ne mobilise autant que l’antagonisme. Sa tâche doit être « de mettre du sel dans les plaies des gens de la communauté ; d’attiser les hostilités latentes de beaucoup, jusqu’au point où ils les expriment ouvertement ; de fournir un canal dans lequel ils puissent verser leurs frustrations passées… ». [5] Loin d’être un mal nécessaire, le conflit est « le noyau essentiel d’une société libre et ouverte ».

    Si la démocratie était un morceau de musique, selon Alinsky, « son thème majeur serait l’harmonie de la dissonance »

Être radical Manuel pragmatique pour radicaux réalistes Saul Alinsky

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Etre radical de Saul Alinsky

Traduit de l’anglais par Odile Hellier et Jean Gouriou.

Édition revue par Hélène Hiessler et Daniel Zamora.

Ce livre s’adresse à ceux qui veulent changer le monde. Si Machiavel écrivit Le prince pour dire aux riches comment conserver le pouvoir, j’écris Être radical pour dire aux pauvres comment s’en emparer.» Saul Alinsky.

Après avoir étudié la sociologie et la criminologie à Chicago où il travailla sur la mafia d’Al Capone et ses techniques organisationnelles, Alinsky (1909-1972) s’est consacré à l’organisation politique des habitants les plus pauvres de Chicago à des fins émancipatrices.

De sa pratique, il a tiré des conclusions, des recommandations passionnées et une méthode qu’il a systématisée dans ce livre phare, Être radical, publié pour la première fois en 1971.

Rédigé dans un climat social et politique explosif aux USA (Black Panthers, radicalistation des campus universitaires, luttes dans les ghettos, Weather Underground, grèves), ce livre assurera à Alinsky bien des adeptes aux USA, dont un certain Barack Obama.

Être radical donne aux radicaux des clés pour opérer une transformation sociale constructive et comprendre «la différence entre un vrai radical et un radical de papier».

«L'esprit d'Alinsky est bien vivant au sein de tous ces groupes militants
actifs dans d'innombrables domaines, jusqu'au récent mouvement Occupy Wall Street.»

Noam Chomsky

Préface de Nic Görtz et Daniel Zamora.

Organisations s’inspirant de Saul Alinsky

L’alliance citoyenne de Grenoble

IAF ( Industrial Areas Foundation)

The leaders and organizers of the Industrial Areas Foundation build organizations whose primary purpose is power - the ability to act - and whose chief product is social change.

They continue to practice what the Founding Fathers preached: the ongoing attempt to make life, liberty, and the pursuit of happiness everyday realities for more and more Americans.

The IAF is non-ideological and strictly non-partisan, but proudly, publicly, and persistently political.

The IAF builds a political base within society’s rich and complex third sector - the sector of voluntary institutions that includes religious congregations, labor locals, homeowner groups, recovery groups, parents associations, settlement houses, immigrant societies, schools, seminaries, orders of men and women religious, and others.

And then the leaders use that base to compete at times, to confront at times, and to cooperate at times with leaders in the public and private sectors.