Statuts de la Coordination rouge et noire (2013)

Introduction

La Coordination rouge et noire se donne pour objectif de coordonner au niveau international les actions des organisations syndicales qui se reconnaissent dans la tradition autogestionnaire, anti autoritaire, libertaire, internationaliste et fédéraliste du mouvement ouvrier.

Ce lien se matérialise par l’échange d’informations et l’élaboration d’analyses et de projets communs, menés pour promouvoir l’auto organisation des travailleurs ; il peut également prendre la forme de coordination de grèves ou autres types d’actions syndicales afin d’avancer des revendications communes, pour permettre non seulement l’obtention immédiate de d’acquis matériels et de droits sociaux, mais aussi à long terme de renforcer la conscience de classes.

La Coordination rouge et noire n’est tributaire d’aucun parti politique.

Elle revendique l’autonomie vis-à-vis de la politique parlementaire et la récupération de la responsabilité individuelle des travailleurs dans leur émancipation vis-à-vis du salariat et de l’exploitation, que celle-ci soit exercée par le patronat ou par l’État.

La Coordination rouge et noire soutient toutes les luttes autonomes et auto organisées des travailleurs sans limitation de moyens ni de stratégies dans la défense de leurs revendications.

Congrès annuel de la Coordination rouge et noire

Les décisions se prennent en recherchant au maximum le consensus entre toutes les organisations.

Le débat y est donc un instrument indispensable.

Le passage au vote majoritaire ne se fera que lorsque l’unanimité et le consensus n’ont pas été trouvés. Pour être validée, la décision devra emporter au moins deux tiers des voix des organisations adhérentes à la Coordination, qu’elles aient ou non envoyées une délégation.

Chaque organisation aura une voix unique, indépendamment du nombre de délégués présents.

L’organisation qui accueille le congrès annuel rencontre assumera le Secrétariat de la Coordination jusqu’au congrès suivant, ce mandat intégrant la gestion de la trésorerie et de la caisse commune.

Elle devra également rédiger le compte-rendu (actes) du congrès et le faire parvenir aux organisations adhérentes à la Coordination.

L’ordre du jour du congrès devra obligatoirement comporter un point déterminant l’organisation syndicale devant organiser le congrès de l’année suivante, parmi les organisations adhérentes.

Durant les deux mois suivants le congrès, les décisions prises doivent être ratifiées et assumées par chacune des organisations syndicales.

Adhésion de nouvelles organisations à la Coordination

Pour qu’une nouvelle organisation puisse adhérer à la Coordination rouge et noire, elle doit assister d’abord comme observatrice à un congrès annuel, en étant invitée par au moins l’une des organisations membres.

Après ledit congrès, elle doit entériner la décision d’adhérer, et doit communiquer cette décision au secrétariat de la Coordination. Celui-ci transmet la décision aux organisations déjà adhérentes, qui doivent ratifier cette adhésion. Elle sera acceptée si au moins deux tiers des organisations adhérentes en sont d’accord.

Trésorerie commune

La Coordination rouge et noire se dote d’une trésorerie commune dans laquelle chacune des organisations adhérentes doit cotiser au minimum à hauteur de 500 euros par an ou la somme décidée au précédent congrès ;

peuvent être exonérées de tout ou partie de la cotisation annuelle les organisations présentant des difficultés financières ou administratives passagères, en en faisant la demande aux autres organisations membres.

La trésorerie commune à pour objectif :

  • d’aider les organisations syndicales face à d’éventuelles difficultés économiques ;

  • d’aider les organisations qui souffrent de répression politique ou syndicale ;

  • de permettre aux délégations, dont les organisations syndicales manquent des ressources nécessaires, de se déplacer pour assister au congrès annuel ;

  • de produire de la documentation et de la propagande pour renforcer l’action internationale ;

  • d’aider les organisations syndicales qui manquent de ressources suffisantes l’accès à l’infrastructure nécessaire pour soutenir l’auto organisation des travailleurs.

La responsabilité de la gestion de la trésorerie revient à l’organisation syndicale qui a la charge du secrétariat de la Coordination selon le système de rotation présenté à l’article 2.

En cas de dissolution de la Coordination, les fonds de la trésorerie commune sont répartis entre les organisations participantes proportionnellement aux contributions avancées. Ne peuvent avoir accès à la solidarité financière que les organisations cotisant à cette caisse commune. Le droit d’utiliser les fonds de la trésorerie commune, pour les motifs détaillés plus haut, est sujet à participation à cette dernière.

Les contributions entrant dans la trésorerie commune pourront être d’une quantité moindre quand une organisation à cause de répression, de la participation à une lutte spécialement dure ou à une fragilité structurelle ne dispose pas des ressources économiques suffisantes.

Fédéralisme et relations entre les organisations membres

La Coordination peut accueillir plus d’une organisation d’un seul et même pays tant que l’objectif d’unité de classe est clair et respecté.

Les différends entre organisations d’un même pays seront traités au sein de la Coordination seulement dans le but de recomposer l’unité.

La Coordination, selon le respect des principes fédéralistes, ne rentrera pas dans les choix stratégiques que les organisations membres utiliseront localement, faisant confiance au fait que toute action initiée va dans l’intérêt de la défense de la dignité et de la santé des travailleurs, le développement de l’autogestion et du syndicalisme libertaire.

Les accords pris au sein de la Coordination sont valables pour les organisations membres, devant être ratifiés au sein de ces mêmes organisations. On demandera seulement aux organisations qui ne pourraient pas les ratifier de ne pas empêcher leur application.

Entraide

Si un travailleur adhérent d’une organisation syndicale membre de la Coordination séjourne pour son travail dans un pays où sont présentes une ou plusieurs organisations syndicales membres de la Coordination, il pourra compter sur le soutien de ces organisations syndicales comme s’il s’agissait d’un adhérent, sans qu’il ait à renoncer à l’appartenance à son organisation syndicale d’origine.

Rajouté par Gwen (oubli des traducteurs)

Si le séjour se prolonge, le travailleur et l’organisation syndicale du pays d’accueil devront redéfinir leurs relations.

Lorsque des luttes impliquant des organisations syndicales membres de la Coordination se déclenchent dans des multinationales dans un ou plusieurs pays, les secrétariats internationaux des différentes organisations syndicales devront se coordonner et mettre en relation les fédérations en lutte, afin de permettre l’organisation d’actions conjointes.

Fonctions du secrétariat de la coordination rouge et noire

La rotation de mandat se fera chaque année à la fin de chaque congrès annuel et devra être repris chaque fois par une organisation différente.

Le Secrétariat a des fonctions d’organisation et de coordination.

Des communiqués, prises de position, projets communs, campagnes et luttes pourront être proposés par les secrétariats internationaux des organisations membres et le secrétariat de la Coordination sera chargé de les mettre en forme et de les diffuser.

Le Secrétariat de la Coordination aura aussi à sa charge la gestion du site internet bien qu’il puisse, à son tour, le céder à une autre organisation syndicale pour des raisons techniques.